Le problème synoptique

La comparaison des évangiles montre que, avant d’atteindre la forme qu’on leur connaît, ils ont suivi une évolution complexe au cours de laquelle ils se sont influencé les uns les autres. À ceux qui se demandent comment on peut arriver à une telle conclusion, je propose un petit aperçu de la question.

Les évangiles synoptiques (Matthieu, Marc et Luc) présentent de nombreux versets communs :

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– Les 320 versets communs aux trois synoptiques (la triple tradition) sont exposés à peu près dans le même ordre.

– Presque tout Marc est contenu dans Matthieu.

– Alors que 30 versets sont connus du seul Marc, plus de 1000 versets sont connus de Matthieu et/ou de Luc mais pas de Marc.

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Bernard Pouderon dans la Pléiade

Les éditions de la Pléiade nous offrent un très important recueil de textes chrétiens des premiers siècles.

 

 

Le Testimonium flavianum

Le premier auteur non chrétien qui mentionne Jésus est Flavius Josèphe. Il s’agit d’un Juif né en Palestine en 37 qui a écrit à Rome, vers 92, une histoire des Juifs dans laquelle on trouve ces quelques lignes:

 

« Vers le même temps survient Jésus, homme sage, si toutefois il faut le dire homme. Il était en effet faiseur de prodiges, le maître de ceux qui reçoivent avec plaisir des vérités. Il se gagna beaucoup de Juifs et aussi beaucoup du monde hellénistique. C’était le Messie (le Christ). Et Pilate l’ayant condamné à la croix, selon l’indication des premiers d’entre nous, ceux qui l’avaient d’abord chéri ne cessèrent pas de le faire. Il leur apparut en effet le troisième jour, vivant à nouveau, les divins prophètes ayant prédit ces choses et dix mille merveilles à son sujet. Et jusqu’à présent la race des chrétiens, dénommée d’après celui-ci, n’a pas disparu. »

Traduction donnée par John P. Meier. Un certain Juif Jésus. Tome 1. Cerf 1991. Page 51.

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Charlie Hebdo

Charlie Hebdo a abordé à plusieurs reprises le problème de l’existence de Jésus. La dernière fois, ce tragique 7 janvier 2015, Antonio Fischetti le journaliste scientifique de Charlie disait pourquoi Jésus n’a pas existé. Dans une colonne parallèle, Gérard Mordillat et Jérôme Prieur défendaient l’historicité de Jésus.

Cet article repose sur des raisonnement discutables et des erreurs factuelles. Il ne permet donc pas d’établir quoi que ce soit.

Gérard Mordillat et Jérôme Prieur sont les réalisateurs de Corpus Christi. Il s’agit d’une série télévisée sur Jésus diffusée sur la chaîne de télévision Arte en 1997. Gérard Mordillat et Jérôme Prieur ne sont pas des historiens professionnels mais ils se sont sérieusement documentés sur Jésus, ils ont étudié le dossier, ils se sont posé la question de l’existence de Jésus.

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Sciences et Avenir

Bien sûr, l’actualité du problème de l’existence de Jésus n’est pas quotidienne, mais il arrive que des média s’en fassent l’écho.

À la page 29 de son hors-série de janvier/février 2016, Dieu et la Science, Sciences et Avenir aborde le problème de l’existence de Jésus. Dans un article consacré à l’origine des principaux textes chrétiens (le recueil appelé Nouveau Testament), trois phrases défendent l’existence de Jésus. Les voici :

« Quid de l’existence de Jésus ? « Aussi assurée que celle de Socrate ! répond Frédéric Amsler. Ce dernier n’a certes rien écrit, mais ses disciples, tels Platon et Xénophon, en parlent abondamment. » L’historicité de Jésus est même mieux attestée encore dans la mesure où l’on dispose de textes hostiles au christianisme, datant du Ie siècle, qui ne remettent jamais en cause son existence ».

Frédéric Amsler, de l’Institut romand des sciences bibliques de Lausanne, est l’expert consulté par Science et Avenir.

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